Soldats en guerre
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B comme blessures de guerre

Pas besoin de remonter trop haut dans l’arbre généalogique ni d’être un généalogiste professionnel pour découvrir les blessures d’ancêtres ayant pris part à la Première Guerre Mondiale. En effet, mes recherches m’ont rapidement permis de découvrir que mon aïeul BOULAS Vincent Fernand fut énucléé de son œil gauche en 1918.

BOULAS Vincent Fernand est né le 22/01/1891 à Saint Loup des Vignes dans le Loiret. Il est le fils de Pierre Désiré (Cultivateur et Bucheron) et de Adéle Elisabeth CHATIRON, Née GARRAULT (Domestique).

Alors qu’il est à peine âgé de 3 ans, arrive un petit frère, Lucien Aristide ( Né le 27/09/1894 à Saint Loup des Vignes).

La lecture des registres matricules de ces deux frères est riche d’informations.

On peut y apprendre que quand Vincent est incorporé en 1912 malgré deux phalanges manquantes mentionnées sur son registre matricule, son frère Lucien est rapidement ajourné pour faiblesse. Cette mention signifie que les médecins l’ont jugé trop faible pour porter les armes.

Mention ajourné pour faiblesse
Ajourné pour faiblesse sur le registre de Lucien BOULAS


Signalement sur le feuillet militaire de Vincent BOULAS

L’actualité militaire française et le déclenchement de la Grande Guerre ont conduits ces deux frères à y participer. Et le destin de ces deux frères ne fut pas le même.

Auparavant jugé trop faible, Lucien est incorporé le 3 septembre 2017 et arrive au 23éme régiment d’infanterie le 12 août 1918. Il sera tué dans l’Aisne le 31 août 1918.

Son frère lui a eu un parcours différent car il a rejoint différent régiments desquels il a été évacué malade à plusieurs reprises. En effet cette mention apparait 3 fois dans sa fiche.

Jusqu’à la mention de la date du 23 juillet 1918, date à laquelle il a été blessé et évacué. Il est fait mention d’une blessure à l’œil gauche par un éclat d’obus et d’hémorragies qui ont conduit à l’énucléation.

Description de la blessure qui conduit à le faire réformer
Description de la blessure qui conduit à le faire réformer

Alors que Lucien fut d’abord enterré dans une fosse commune, Vincent a repris sa vie dans le Loiret où il s’est marié en 191 et a obtenu la médaille militaire par un décret du 30 septembre 1919.

Vincent a vécu encore de nombreuses années et a construit sa famille, avant de décéder en 1963.

Suite à sa blessure et à l’obtention d’un jugement, mon grand pére fut adopté par la nation en 1933.

Quant à Lucien, son corps fut déplacé dans la nécropole nationale le Bois Robert à Amblemy ( Carré H tombe 518).

Toutes ces découvertes me donnent envie d’en savoir plus. Y avait t’il d’autres frères ? Me serait-il possible d’accéder au dossier médical de Lucien ?

Tout ceci promets de beaux moments de recherches.

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Un commentaire

  • Magali - Madame Dys

    Je ne pensais pas que les registres étaient aussi détaillés. Je partage ton article à Sabine Andrivon, historienne martiniquaise.

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