H comme Hospice des enfants assistés de la Seine

L’hospice des enfants assistés de la Seine dépends de l’Assistance publique depuis 1838. Il héberge et accueille différentes catégories d’enfants dont les enfants trouvés, les enfants moralement abandonnés, les enfants assistés et les enfants en dépôt pour une période maximum de 6 mois. Pour faire plus simple, les enfants trouvés, abandonnés et orphelins sont dits « trouvés » de 1639 à 858 (de 1639 à 1858) puis on parle d’enfants assistés à partir de 1859 et ce jusqu’en 1906. Suite à cela, les termes de pupilles de l’assistance publique, puis de l’état, vont être utilisés.

Retrouver un enfant assisté de la Seine

La plaquette de présentation de l’hospice des enfants assistée, publiée en 200 exemplaires en 1903,nous fournit des informations très riches sur le bâtiment et les conditions de vie. On y apprends notamment le nombre d’entrées et de sorties sur l’année 1901.

A son admission, chaque enfant reçoit un matricule unique et un dossier lui est créé. Les archives de paris conservent les dossiers individuels sur la période 1639 à 1930. L’ensemble des matricules sont recensés par année d’admission dans des répertoires alphabétiques. Pour un généalogiste à la recherche d’un ancêtre « enfant assisté », ces répertoires sont la première source d’informations. Il faut cependant connaitre l’année d’admission de votre ancêtre pour démarrer la recherche.

Concernant les enfants assistés de la Seine, et notamment ceux placés jusqu’à leur majorité (21 ans), ils étaient régulièrement envoyés en province et notamment dans le Pas de Calais. Les enfants placés dans ce département étaient souvent placés dans le secteur de Montreuil sur Mer.

Le cas de mon ancêtre ROUYER Louise

Ayant pu me procurer le dossier d’admission de mon ancêtre, ROUYER Louise (Sosa 11), mes recherches en ligne sont plus simples. Ayant déjà son matricule, la consultation du registre des enfants en dépôt me confirme les éléments que j’ai déjà , notamment le dépôt suite à un abandon.

La consultation de ce registre m’indique que le père de Rouyer Louise n’est pas nommé. Il ne l’est pas non plus sur l’acte de naissance.

La lecture du dossier de Rouyer Louise m’apprends que sa mère Rouyer Cécile, ouvrière couturière, résidait au 98 rue de Longchamps à Paris. Elle a été contrainte d’abandonner sa fille car elle a déjà une fille de 10 ans, qu’elle a confié à ses parents. Ses revenus ne lui permettent pas de se charger de la dernière née.

Louise est dans le convoi du 6 aout 1894 pour être placée en nourrice dans le Pas de Calais. Sa nourrice, Carpentier Jeanne, résidant à Huby Saint Leu ( 62) sera récompensé en 1899 pour les « excellents soins donnés  » qui ont permis de sauver Louise. En effet, une demande de pension pour récompense nous apprends que Louise, à son arrivée dans l’agence de Montreuil, en septembre 1894, « est atteinte de maigreur squelettique et d’un état de débilité tel qu’elle paraissait promise à une mort certaine ».

La consultation du recensement de la population de la commune d’Huby St Leu en 1901 nous indique que, cette année là, Louise habite au 10 rue de la Curé. Le chef de famille est BOURDIN Anatole ( 29 ans). Il est marié à CARPENTIER Jeanne ( 27 ans). Ils ont 3 enfants, agés de 7 à 2 ans. A cela , s’ajoute Louise ( Enfant assisté de la Seine) et 2 autres enfants (sœurs de 3 et 1 an, en nourrice). La famille n’apparait plus sur le recensement de la population de 1906.

En 1911, on retrouve Louise, en tant que pensionnaire, au 41 Rue Saint Omer à Huby Saint Leu. Âgée de 17 ans , elle exerce alors le métier de couturière. Elle travaille pour un patron, Monsieur Mériaux (orthographe à confirmer)

Louise se marie en 1914 à un mineur, VIARD Daniel. Il décéde en 1917. Louise se remarie en 1918 avec BURIEZ Octave. Leur vie maritale est relativement courte car Louise décédè en 1938.

Et vous, avez vous aussi un enfant assisté dans votre arbre ? Avez vous pu vous procurer son dossier personnel ?