Je crée mon journal de recherches : pourquoi, quand et comment ?
Comme son nom l’indique le journal de recherches est un outil qui va permettre de tenir à jour une liste des recherches à faire ou faites.
Après tant de temps de recherches et tant d’ancêtres déjà retrouvés, je me décide seulement à créer mon journal de recherches.
Pourquoi créer un journal de recherches?
L’un de mes objectifs en 2023 est de revoir mon organisation pour mes recherches. Oui, avec le temps, j’ai des informations un peu partout : sur papier, sur l’ordinateur et sur mon compte Geneanet. Et surtout, vu que je ne fais pas de recherches quotidiennement, je finis par ne plus savoir les pistes que j’ai déjà explorées ou pas. Je suis donc certaine d’avoir perdu du temps à faire 2 fois les mêmes recherches à certains moments. Consciente de cette situation, j’ai déjà commencé à chercher des solutions. Comment j’ai fait : j’ai tout simplement mis des commentaires sur Geneanet pour certains de mes ancêtres (Exemple : « Aucune trace sur le recensement de population de la commune de résidence au moment du mariage en 1899 » ).
Mais ce n’est pas encore optimal car :
- Je ne l’ai pas toujours fait
- Il faut aller sur la fiche de chaque individu pour avoir la vue d’ensemble.
Le plus grand intellectuel du monde, même pour les courses il se fait une liste ( Brèves de comptoir – l’anniversaire – Jean-Marie Gourio)
Cette solution ne m’aide pas à savoir par où commencer quand je reviens sur ma généalogie après une longue période d’absence.
Les possibilités face à cette situation sont nombreuses. En effet, chacun devra choisir la solution la plus adaptée à ses attentes et ses préférences en terme de support ( papier, logiciel de généalogie, application de prise de notes telle qu’Evernote ou simple fichier Excel).
Ça peut dépendre aussi des informations qui ont déjà été saisies ou rassemblées auparavant, ou pas.
Quand créer son journal de recherches ?
La question du quand est un élément facilitateur du travail de recherches pour créer son arbre généalogique. L’idéal est de créer la liste dès les premières étapes. Cela aura 2 avantages :
- Toutes les recherches à faire seront listées au fur et à mesure ce qui permettra dès le début d’avoir une vue d’ensemble de l’avancée des travaux
- Il y a aura un aspect rassurant. Pour une généalogie ascendante, dans la majorité des cas, les premières étapes concernent la période contemporaine ce qui augmente grandement les chances de réussir et donc de pouvoir valider au plus vite les premières lignes du tableau. Cela ne sera pas toujours le cas.
Si comme moi, ce n’est pas fait dès le début, pas d’inquiétude. Il est toujours possible de créer cet outil. Il faudra alors choisir entre :
- tout reprendre à zéro pour avoir une liste la plus exhaustive, qui reprenne bien toutes les branches de l’arbre
- commencer à l’alimenter à l’instant T en se concentrant sur les recherches du moment
Quelque soit le moment de mise en place de la liste, le plus important sera la rigueur. Et oui, si c’est pour alimenter la liste une fois sur 2, peu d’intérêt. Il faudra donc parfois savoir quitter cet instant grisant ou une branche se débloque pour alimenter la liste sur les recherches annexes à faire ( recensements par exemple).
Comment se créer un journal de recherches ?
Quelles informations y mettre ?
Le point de départ est de savoir quelles sont les informations dont on a besoin. Si l’idée est de lister les recherches à faire, les informations seront relativement simples :
- L’identité de la personne concernée par la recherche avec son SOSA
- Le type d’acte ou d’information recherchée : un acte d’état civil, un registre matricule, un acte notarié ,…
- Le support ou lieu sur lequel faire la recherche : Aux archives départementales, auprès d’un organisme spécifique,…
- Sur quelle période faire la recherche : une date précise ou approximative
- Le traçage des recherches faites et le résultat obtenu.
A partir de là, il faut aussi se questionner sur l’utilisation à venir de la liste. Le but est-il de l’utiliser juste pour garder un historique des pistes explorées ou pouvoir faire un filtre éventuel sur les recherches à faire par lieu par exemple, afin de préparer un déplacement éventuel aux archives départementales.
Quel support utiliser ?
Pour mûrir cette réflexion, j’ai voulu repartir de zéro en me disant je veux un truc simple et facile à utiliser. J’ai également rapidement identifié que cette problématique est connue de tous les généalogistes ayant à minima avancer. En parcourant le net, j’ai pu voir qu ‘Evernote et Notion sont 2 outils qui sont de plus en plus utilisés dans le domaine de la généalogie. Je n’en connais aucun des 2 donc je n’avais pas envie de me lancer avec ces outils. Cela changera peut être un jour. Ce qui m’a permis de me décider sur une méthodologie c’est cette vidéo d’Elodie DEZAT.
Une fois cette vidéo visualisée, il ne restait plus qu’à dupliquer. Pas toujours besoin de chercher à inventer quelque chose qui existe déjà.
J’ai donc commencé par créer la matrice de mon fichier, directement sur Google Drive, afin d’y avoir accès tout le temps et sans risque de perte de données.
La tâche paraissait complexe de lister toutes mes recherches en attente. Ma généalogie étant disponible sur Geneanet, j’ai commencé en prenant mon tableau d’ascendance. Il a l’avantage de rapidement mettre en évidence les données manquantes ( beaucoup de dates de décès absentes).
En me contentant des 6 premières générations et en ajoutant de suite des lignes pour les recherches de registres de matricules, j’ai rapidement dépassé les 35 lignes.
Ok ce n’est pas beaucoup mais, sachant pour certaines lignes, il est possible que les fausses pistes soient nombreuses. Je vais surement devoir explorer beaucoup de documents et y passer beaucoup de temps pour trouver une réponse. Et 35 lignes c’est pour 6 générations alors que j’ai remonté 15 générations au total dans mon arbre.
Je n’ose pas imaginer le nombre de lignes qu’il va y avoir dans ce fichier.
Je ne manquerais pas de faire la mise à jour de cet article quand le travail de recensement sera finalisé.
En tout cas, je dois avouer que depuis la mise en place de cet outil, j’ai gagné en sérénité. Plus de question à se poser. J’ouvre le fichier et je sais ce que je dois chercher. Alors, go, allons enquêter.
N’hésitez pas à me dire, vous en commentaire, quelle solution vous utilisez pour savoir où vous en êtes dans vos recherches.